Qu’est-ce que le curcuma ?

Publié le : 24 janvier 20227 mins de lecture

Le curcuma (également appelé curcuma long) est une sous-espèce de la plante curcuma originaire d’Asie du Sud-Est. Il appartient à la famille du gingembre et est cultivé notamment en Inde. Peut-être avez-vous vu des photos d’un commerçant indien avec ses épices aux couleurs vives ? Parmi eux, il y avait peut-être l’épice curcuma.

Curcuma : épice aux propriétés curatives

En raison de sa couleur jaune vif, que la racine de la plante curcuma doit principalement à sa forte teneur en huiles essentielles, elle est souvent utilisée pour la coloration, car elle constitue une alternative beaucoup moins chère au safran. Sous nos latitudes, il est plus connu sous le nom de curcuma et moins en tant qu’ingrédient unique, mais en raison de son goût amer et chaud, il est surtout utilisé dans les mélanges d’épices avec le curry. En Inde, d’innombrables recettes ont toujours été préparées avec du curcuma.

Mais faire l’éloge de l’épice curcuma uniquement en tant que raffinement des plats ne rendrait pas justice à l’effet du curcuma en tant que plante médicinale. Son effet curatif est également de plus en plus souligné par les médecins occidentaux, d’autant plus qu’il ne provoque pratiquement aucun effet secondaire. Seuls les patients souffrant d’une maladie de la vésicule biliaire doivent consommer le curcuma, que ce soit sous forme d’épice ou de gélules, avec prudence.

Curcuma : effet connu depuis longtemps

Si la plante de curcuma est encore relativement peu connue, l’épice de curcuma figure en permanence au menu en Inde depuis des milliers d’années. Là-bas, les gens connaissent l’effet curatif depuis environ 4000 ans et l’utilisent pour la médecine ayurvédique.

Cependant, les scientifiques occidentaux sont également devenus curieux ces dernières années. Le curcuma est largement reconnu, notamment pour son effet positif sur les troubles digestifs. Étant donné que le curcuma a un effet décrassant, qu’il augmente la production de bile et que les aliments sont donc digérés plus facilement.

En outre, il réduit le taux de cholestérol et peut donc indirectement prévenir une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral.

En Indonésie, le curcuma est utilisé notamment pour les maladies respiratoires. Lors d’expériences sur des souris, un effet positif a été constaté sur la mucoviscidose. De même, une influence positive sur le foie a pu être décelée dans les expériences sur les animaux. Un effet anti-inflammatoire est également attribué à la plante curcuma, ce qui la rend de plus en plus reconnue dans le traitement des maladies rhumatismales.

Curcuma : guérison possible du cancer ?

De plus en plus d’équipes de chercheurs étudient un éventuel effet curatif du curcuma sur le cancer. En fait, certaines expériences ont confirmé un ralentissement de la croissance des tumeurs. En outre, il a été démontré qu’il stabilise les radicaux libres. Bien qu’il ne soit pas possible de guérir le cancer avec des gélules de curcuma, les experts préconisent son utilisation de soutien dans le traitement du cancer. Une dose élevée de curcuma peut également contribuer à la prévention du cancer, mais uniquement après consultation d’un médecin.

Curcuma comme neuro-protecteur

La curcumine, de par son effet antioxydant, et protecteur contre le stress oxydatif, permet l’initiation de procédés anti-apoptotiques. La curcumine permettrait aussi de réduire les taux de glutamate, une molécule endogène, qui quand elle est en excès, génère un stress oxydatif. Ses effets neuro-protecteurs rendraient le curcuma utile dans diverses pathologies comme la maladie d’Alzheimer et la maladie de parkinson. En plus de ses propriétés neuro-protectrices, il a été suggéré que le curcuma aurait un effet antidépresseur, grâce à certains mécanismes proches des antidépresseurs commercialisés comme médicaments.

Curcuma comme anti-inflammatoire

Le curcuma, et plus précisément la curcumine, molécule active principale, agit sur une multitude de mécanismes pour diminuer l’inflammation. Il diminue l’activité de molécules inflammatoires et les cascades pro-inflammatoires qui en découlent. Utile dans les problèmes articulaires et le côlon irritable, il peut s’utiliser également dans tout problème inflammatoire en général (maux de dos, entorse, tendinite, maux de tête). L’action anti-inflammatoire de la curcumine a aussi été liée à des effets bénéfiques sur le poids et les désordres métaboliques liés à l’obésité.

Curcuma comme antimicrobien

Antimicrobien intestinal principalement, il aide à lutter contre Helicobacter pilori, bactérie responsable de l’ulcère gastrique mais son effet protecteur de la muqueuse gastrique et intestinale, lui donne aussi la possibilité de lutter contre d’autres bactéries. Le curcuma n’est cependant pas un anti-infectieux général et est inutile dans les infections autres que celles du tractus gastro-intestinal (infections hivernales par exemple).

Curcuma : capsules ou poudre

Mais quelle forme de dosage permet d’obtenir le meilleur effet ? Bien que la poudre de curcuma soit disponible, très peu de personnes voudront prendre deux cuillères à café de curcuma pur chaque jour. Ceux qui mangent sainement peuvent essayer une recette avec l’épice de curcuma de la cuisine ayurvédique.

Il est certes amusant d’essayer une fois les recettes les plus diverses à base de curcuma, après tout, l’épice de curcuma appartient tout simplement au plat de lentilles indien, mais qui ne veut pas cuisiner une nouvelle recette au curcuma chaque jour, pourrait se fier à l’effet des gélules de curcuma hautement concentrées après consultation du médecin ; car affiner seulement une fois par semaine la marmite de riz au poulet avec l’épice de curcuma, ne montre guère d’effet curatif.

Contre-indications et dangers

Dans tous les cas, il ne faut pas consommer plus de 2 grammes de curcuma par jour. A forte dose (100 mg par kilo de poids corporel), il peut provoquer des troubles gastriques comme des ulcères digestifs.

Le curcuma fluidifie le sang, il ne faut donc pas l’associer ni à des anticoagulants ni à des antiplaquettaires. Il est également déconseillé aux femmes ménopausées sujettes à des bouffées de chaleur, car le curcuma a un effet réchauffant.

Bien qu’il n’ait pas d’effets indésirables sur les femmes enceintes, certains déconseillent son utilisation étant donné qu’il est utilisé pour les troubles d’aménorrhée. Sans toxicité à doses thérapeutiques, à fortes doses, il peut provoquer des réactions cutanées et des irritations gastriques mais cela reste cependant rare. Il semble prudent d’éviter les expositions prolongées au soleil lorsque l’on utilise du curcuma.

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